Y'en a marre des cyber-jus de chaussette!!!

21 mars 2008


Mes chers ubins, bonjoire. Dans notre série « visitons le sud quand il fait un temps dégueulasse », voici le deuxième opus, celui tourné avec les gros moyens. Gros moyens, dans la mesure où le tournage s’est fait en haut d’une butte surplombant une vallée, accessible seulement à pieds, ce qui revint à stationner sa voiture loin sur des places extrêmement chères, entretien du patrimoine oblige. C’est donc une reprise de Georges Moustaki, Le Métèque, compte-tenu que comme 97% d’entre vous je ne connais que celle-là.

Comme il est précisé dans le petit commentaire du début, le village qu’on distingue dans les premières images s’appelle Cordes-sur-Ciel, près d’Albi, dans le Tarn. Ma chère belle sœur me l’avait conseillé. « Tou va voir c’est youli ! ». Aussi, plein d’entrain à l’idée de faire voyager mes flugonautes chéris dans quelque richesse patrimoniale française, je partis, guitalélé et caméra dans le sac, avec 3 chansons prêtes à enregistrer, et toute l’énergie nécessaire pour s’égosiller seul devant une caméra quand les badauds s’arrêtent et commentent ma performance pile au moment où elle est bonne, pourrissant ainsi mon enregistrement. Effectivement, le village est joli, me dis-je en arrivant (bien entendu il n’arrive pas à la cheville du vieux Snam). C’est un village médiéval, aussi est-il ceinturé d’une épaisse muraille. J’y pénétrais alors, pour trouver le meilleur décor à mon enregistrement. A l’intérieur, la vie du village battait au rythme d’un cœur cryogénisé : toutes les fenêtres étaient fermées, et s’il l’on n’était pas habitué à manger du carton de carte postale, on était voué à mourir de faim. Pourtant les 3€50 que je laissais à cet horodateur de bourbe perdu au milieu de nulle part m’avaient laissé croire que la municipalité désirait que son centre historique vive. Eh bien non. Le désert. Abominable. Je me suis installé sur un bout de muraille à l’abri du vent, enregistrait une chanson sur les trois que j’avais prévu puis m’en allais, déprimé d’avoir cédé à l’intérêt d’un patrimoine qui n’est plus en fait qu’un attrape-touriste sordide. Avant de partir, je fis une pause dans un boulangerie pour me consoler avec force chocolat, et le boulanger m’a donné un vieux pain au chocolat tout pourri alors qu’une fournée était à vue et encore chaude. Déprimé que j’étais, je ne lui fis pas la remarque, à ce boulanger de bourbe, et mis ça sur le compte de cette journée maudite. Je fis part de mon désarroi en rentrant à ma belle-sœur. « Oui c’est youli, mais c’est oune pétit peu chiant, yé té l’avait pas dit ? » (pour ceusses qui n’ont pas compris, elle est espagnole). Je confirme. Cordes-sur-Ciel, c’est nul et ça pue du cul.

Quand je relis le paragraphe précédent, je ne comprends pas pourquoi ils ont rejeté ma candidature au guide vert Michelin. Enfin bref. Mes petits chéris, je vous fait des gros calins. Pour les râleurs sur les retards de parution, mes excuses les plus plates, les voici d’ailleurs : ______ . Pour les autres, soyez sages et à mercredi (enfin en gros). Grosse dédicace pour Hélène et ses 26ans sous le soleil et pour Clément et Cris qui viennent de me transformer en Uncle John, avec le petit César.

1 Commentaires :

  • A 3:22 PM, Anonymous Anonyme a dit …

    Et bien cela vallait le coups d'attendre!Tes trucs de bourbe sont intéressants et droles et puis j'me dis qu'y à pas qu'moi qui vis des trucs de merde malgrés la bonne volonté que l'on peut y mettre! Merci d'exister!
    Dis? Tu reviens quand sur la grande toile du net,avec abonnement??
    Fée Odale ;)

     

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