Titre et O'Miney

01 avril 2008


Chère bande de velus Ostrogoths et délicates nymphettes, bonjoire et bienvenue. Sans perdre un instant la nouveauté de la semaine –enfin, suis-je tenté de dire-, du flamenco avec une falseta tango suivi d’une farruca, pour ceusses qui connaissent le flamenco. On remarquera qu’une fois de plus la prise est en intérieur, j’en suis le premier désolé, croyez-le bien, mais je préfère mon douillet intérieur au goudron gélé du mois de mars dans mon village.

Laissez-moi vous conter une petite anecdote en ce deuxième paragraphe : figurez-vous que samedi dernier, j’étais de permanence dans mon théâtre pour une audition de guitare de jeunes gens du conservatoire, je devais faire en sorte que ceux-ci baignent dans une émouvante lumière et puissent correctement lire leurs partitions pour offrir le meilleur d’eux-mêmes au jury. L ‘audition était sensée se terminer par un récital de Raphaël Faÿs (c’est un guitariste manouche connu dans les milieux autorisés, qui a de plus le bon goût de venir de La Suze-sur-Sarthe). Aussi préparais-je amoureusement le plateau pour Raphaël, qui devait arriver avant les élèves auditionnés pour faire sa balance. Il arriva et me serra la main en se présentant, ce quoi je repondis « Azzguuézégaga » ou quelque chose du même acabit. Je ne décollais pas les yeux de son manche, aussi fus-je irrité lorsque quelques impudents eurent l’audace de le saluer alors qu’il était en train de jouer, ce qui par ailleurs l’arrêta dans son élan. J’étais fâché contre ces deux importuns incapables de savourer un vrai moment de guitare. Sur ce, Raphaël rentre dans sa loge, les parents des jeunes guitaristes s’installent, ceux-ci s’échauffent en coulisse, et le jury vient s’installer. Deux parmi les trois jurés étaient ces misérables qui avaient interrompu Raph’. Encore d’austères cacochymes élevés à coup de concours de conservatoire, me dis-je dans ma rancœur. Sur ce arrive le maître de cérémonie pour ouvrir l’audition et présenter le jury. Les deux misérables étaient en fait Roland Dyens et Valérie Duchateau. Ce qui signifie toutes proportions gardées que si Raph’ est connu comme Johnny, Roland et Valérie c’est un peu Mickael Jackson et Gandhi, en guitare classique. A l’entracte, je me précipitais dans le public pour faire style « tiens, si je croisais le jury l’air de rien ? » Je finis par les croiser, Valérie me regarde, je bafouille un truc absolument débile, et sur ce quelqu’un rebondit sur ma débilité, Roland himself. Je leur serre alors la main. Valérie ne savait pas trop quoi dire en fait, si ça se trouve elle m’avait reconnu et elle était super impressionnée. Si ça se trouve, pas du tout, mais j’ai envie de rêver. Je suis ensuite remonté en régie, pas peu satisfait de ma bourbe. L’histoire s’arrête là malheureusement, Valérie n’est pas venu me draguer après l’audition. Dommage, parce que depuis que je l’ai vue interpréter le concerto en ré de Vivaldi, je suis prêt à céder à toutes ses avances.

Après cette petite aventure, il ne me reste qu’à vous souhaiter plein de bonnes choses et de vous rappeler qu’on ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux. De plus, n’oubliez pas que des fois on peut se fier à sa première impression, et des fois pas du tout. Après ces fadaises, une bise sur la fesse gauche et à mercredi prochain.

PS : cacochyme ça veut dire vieux con (en gros) et une fadaise, c’est ce qu’il y a au bord de la mer.


1 Commentaires :

  • A 7:09 PM, Anonymous Anonyme a dit …

    Ouais sauf le respect de Mme duchateau je crois que je préférerai victorine martin... son accolyte dans plusieurs projets musicaux...a bon entendeur

     

Enregistrer un commentaire

<< Accueil